OBÉSITÉ et GROSSESSE : « Je finirai obèse, merci Maman ! »

par **zikos** Mar 10 Aoû - 21:32

OBÉSITÉ et GROSSESSE : « Je finirai obèse, merci Maman ! »

Aux États-Unis, nation de l’obésité, plus d’une femme sur 2 prend du poids de manière excessive durant sa grossesse. Et cette étude des US National Institutes of Health (NIH), publiée dans l’édition en ligne du Lancet affirme que les femmes qui grossissent trop durant leur grossesse auront plus de risque de mettre au monde des bébés obèses. En moyenne, 14 kg de trop pendant la grossesse apportent 150 g de plus (de trop) au nouveau-né mais si un gain de poids excessif durant la grossesse augmenter le poids à la naissance, c’est surtout le risque d'obésité plus tard dans la vie de l’enfant qui est augmenté. Finalement un résultat presque logique mais qui rappelle encore une fois aux jeunes mères qu’il n’est pas nécessaire de multiplier sa consommation alimentaire par 2 durant la grossesse.

OBÉSITÉ et GROSSESSE : « Je finirai obèse, merci Maman ! » Femme%20enceinte%20et%20grippe%20CDC(1)

Des chercheurs américains ont ainsi suivi toutes les naissances intervenues dans le Michigan et dans le New Jersey durant 15 années et ont exclus de l’étude les mères génétiquement prédisposées à l'obésité. Parmi les plus de 513.000 femmes et 1,1 millions enfants étudiés, les scientifiques ont constaté que les femmes ayant pris plus 24 kg pendant leur grossesse ont mis au monde des enfants d’environ 150 grammes plus lourds à la naissance que les bébés des femmes ayant pris « seulement » 10 kg.

Aux États-Unis, 30% des femmes de poids normal et plus de 50% de plus de la moitié du surpoids et de femmes obèses prennent plus de poids que leurs médecins recommandent. L'Institute of Medicine, institution américaine en santé publique recommande une prise de poids comprise entre 11 et 16 kilogrammes au cours de la grossesse pour des femmes de poids normal, mais seulement 5 à 11 kg pour des femmes obèses ou en surpoids.

Les conséquences pour l’enfant du surpoids à la naissance est tout simplement un risque plus élevé de complications lors de l’accouchement, puis de rester ou devenir obèse par la suite, mais aussi de développer des maladies telles que l’asthme, les allergies ou un cancer, explique le Dr David Ludwig, l'un des auteurs de l'étude. « Dans cette situation, le fœtus se développe dans un environnement métabolique anormal avec un excès de sucre dans le sang, explique le chercheur, cela peut altérer le développement des tissus, des organes et peut-être même du mécanisme de satiété qui régule l’appétit.

Un problème de santé publique qui s’aggrave de grossesse en grossesse car, en moyenne, après chaque grossesse, les femmes ne retrouvent pas leur poids de départ.

Source : The Lancet « The association between pregnancy weight gain and birthweight: a within-family comparison »