Téléphone MOBILE et SANTÉ : Lancement d’une vaste étude cohorte européenne

L'étude de cohorte sur les communications par mobile (Cohort study of mobile phone use and health- COSMOS) est menée par le programme de recherche sur les télécommunications et la santé. Cette étude internationale prévue sur une durée de 20 à 30 ans suivra la santé d'au moins 250.000 participants âgés de 18-69 dans cinq pays européens. Sa branche britannique de COSMOS est dirigée par une équipe de recherche de l'Imperial College de Londres.

Identifier les effets à long terme : Si les résultats des études à court terme sur l'utilisation des téléphones mobiles et la santé ne sont pas toutes consensuelles aujourd’hui sur les risques, c’est sans aucun doute lié au fait que certaines maladies mettent de nombreuses années à se développer et portent sur un nombre trop faible de sujets étudiés. Le Dr Mireille Toledano, coordonateur principal de l'étude, professeur à l'Ecole de Santé Publique à l'Imperial College de Londres, explique : "Pour le bénéfice des utilisateurs actuels et pour les générations futures, il est important que nous organisions un suivi à long terme d’un grand groupe d'utilisateurs de téléphones mobiles afin d’être réellement capables d’identifier les effets à long terme d’une technologie généralisée dans notre vie quotidienne. " Le professeur Paul Elliott, chercheur principal de l'étude de l'Ecole de Santé Publique à l'Imperial College de Londres, ajoute: «Les scientifiques se penchent sur les effets des téléphones portables sur la santé depuis plusieurs années et, jusqu'à présent, les conclusions sont plutôt rassurantes sur le court terme. Mais ces résultats se situent sur un temps relativement court, aucune étude de long terme n’a été menée jusqu'à présent.

Recruter plus de 100.000 utilisateurs pour l’étude COSMOS : Au Royaume-Uni, 4 grands opérateurs de téléphonie mobile participent également au projet en invitant à participer à l’étude leurs 2,4 millions d'utilisateurs. Les participants qui acceptent de prendre part à l'étude doivent remplir un questionnaire en ligne sur leur mode d’utilisation du portable, sur leur santé et leur mode de vie. Les chercheurs pourront ainsi surveiller, en fonction de l'utilisation du mobile, les éventuels développements de problèmes de santé comme les cancers et les maladies neurologiques ou encore la maladie d'Alzheimer, et cela sur au moins les 20 prochaines années. L’analyse de la fréquence de symptômes, tels que maux de tête et troubles du sommeil, est également prévue dans l’étude.

Sources : Communiqué Imperial College (London) (visuels), COSMOS (Vignette) , MTHR,